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Honorer ceux qui nous précèdent ( Par le Père Daniel)
Dans une société du tout-consommable, où l’on jette et remplace rapidement tout ce qui passe par nos mains, où l’on programme la fn de vie des matériels pour en faire acheter d’autres, les célébrations de Toussaint et des fdèles défunts (1er et 2 novembre) nous obligent et nous invitent à regarder nos anciens et à voir quel attitude nous avons envers eux.
Les premières traces de civilisation sont celles qui voient les premiers hommes enterrer leurs défunts avec des bijoux mais aussi des plantes, des graines, signe que quelque chose est appelé à naître quand une personne meurt. L’espérance est nécessaire et la manière d’accompagner nos défunts, de faire mémoire de leur vie, de visiter le cimetière pour faire découvrir aux plus jeunes l’histoire de notre famille sont essentiels!
Aujourd’hui, vieillir n’est pas simple : la perte d’autonomie entraîne la question d’aller dans une structure d’accueil adaptée, avec les coûts importants que cela génère. Le moment du changement, l’accompagnement par tous, les décisions et les dialogues qui entourent ces moments sont forts et génèrent des difficultés, sans compter les questions d’héritage : que vont nous laisser ceux qui nous précèdent ?
En même temps, des personnes gardent à la maison une personne âgée, avec la nécessité d’une attention constante et la mise en place de visite régulière; un mari reste auprès de sa femme en fn de vie jusqu’à épuiser ses propres forces : tout cela est vécu au quotidien, chez nous. Cela marque nos histoires, car en fligrane se profle ce qui nous arrivera dans quelques années…
Jésus veille, aime chacun sur cette terre, mais il nous appartient de décider de notre manière de vivre ensemble, de nous accompagner les uns les autres. C’est la responsabilité qui découle de notre humanité et de notre ascendance. Le respect pour tous est signe du respect pour nous mêmes. L’espérance pour les autres est signe de celle qui nous habite.
« Tu as du prix à mes yeux et je t’aime », dit le Seigneur.
