Trois questions à Edgard Weber

Quelques questions posées à Edgard Weber qui intervient lundi prochain 7 novembre
à Graulhet (Cinéma Vertigo à 20h30) – tract à télécharger

1) Parlez-nous de votre parcours?

Fils de petits paysans lorrains, j’ai eu la chance de bénéficier de l’école laïque républicaine pour faire des études. Après la licence, au lieu de faire le service militaire dans une caserne, j’ai choisi la coopération et je fus envoyé au Liban où le contact avec la culture et la civilisation arabe transforma ma vie. Je partis professeur de français en 1966 et j’en revins 10 ans plus tard professeur d’arabe, ayant entre temps appris l’arabe et passé une thèse sur la notion de Résurrection dans le Coran. De retour en France, à cause de de la guerre civile, j’ai enseigné l’arabe dans le secondaire à Gennevilliers et Nanterre, puis 27 ans à l’université de Toulouse, enfin 9 ans à l’université de Strasbourg où j’ai terminé ma carrière comme professeur émérite.

2) Quel sera le contenu de cette conférence?

Ma connaissance et mon amour de l’Orient me remplissent aujourd’hui d’une grande tristesse quand je vois l’éclatement de ces pays. Pourquoi sont-ils devenus le théâtre d’un gigantesque chaos où l’Occident et l’Orient n’arrivent plus à s’entendre ? Pourquoi les religions, notamment celle qui se veut la religion de l’amour et celle qui se donne comme religion de la paix n’arrivent-elles plus à endiguer la violence ? Je m’interroge sur la situation catastrophique en Irak, au Liban, en Syrie, j’essaie d’en comprendre la complexité, d’en décrypter les causes profondes qui conduisent à la guerre, d’analyser aussi les motifs réels qui poussent les acteurs, tant orientaux qu’occidentaux, à s’abîmer dans une telle impasse.

3) Pourquoi donnez-vous de votre temps à ces temps de conférence et quel est votre objectif à travers ces prises de parole?

Que pouvons-nous faire, face à une situation où des milliers d’hommes et de femmes meurent sous les bombes, tombent sous les balles, sont obligés de fuir pour ne pas mourir ? Nous contenter de nous apitoyer ? Pire, nous ranger dans un camp ou un autre ? J’ai choisi personnellement et avant tout de m’informer le mieux possible aux sources les plus diverses. Et j’accepte de partager avec d’autres ce que je crois avoir compris. Oui, partager pour apprendre beaucoup des autres, pour réduire en nous la part de l’ignorance source de la haine et de la violence, pour renforcer la conviction qu’une fraternité humaine est possible non pas malgré mais avec nos différences.

Mieux connaitre Edgard-Weber

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